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Retombées

La méconnaissance du rôle joué par les impuretés co-injectées avec le CO2 sur la stabilité géochimique des sites de stockage force les états à imposer une réglementation très drastique via des critères très contraignants vis-à-vis de la composition du gaz injecté. Toutes ces considérations font que nous sommes amenés aujourd’hui à nous poser la question de l’acceptabilité de ces impuretés dans le contexte du stockage géologique du CO2. Quel peut être le rôle effectif de ces gaz, réactifs, co-injectés sur la stabilité géochimique des sites de stockage ?

 

Le projet proposé rentre parfaitement dans le cadre de l’appel à projet SEED car il permettra d’apporter des éléments de réponses pour le « développement d’outils et de méthodologies garantissant un stockage du CO2 efficace et sûr en formations géologiques profondes » en explorant l’impact géochimique des impuretés co-injectées avec le CO2 et donc leur éventuelle acceptabilité, comme cela est souhaité par l’ANR. En proposant de faire avancer les techniques expérimentales et la modélisation , il répond directement à un des points clés soulignés par l’appel à projets, à savoir, comprendre les effets des « substances annexes » incluses dans le CO2 et « leur impact ». Investiguer les effets géochimiques de ces impuretés co-injectées avec le CO2 en considérant les impacts potentiels sur l’environnement et la sécurité pourrait permettre de s’assurer « du bon comportement des sites de stockage sur le long terme » avec « un impact négligeable sur l’environnement ». Plus indirectement, il pourrait également contribuer à « l’optimisation des opérations d’injection », à « l’abaissement des coûts induits », ainsi qu’à l’acceptation sociale de l’ensemble de la filière. Le projet pourrait également bénéficier des données collectées sur des sites pilotes (Lacq/Rousse ou un autre).

 

Ce projet permettra globalement de progresser dans la compréhension du comportement des mélanges CO2 et gaz co-injectés (SO2, NO et O2) et de la réactivité des roches-réservoirs.  Les données acquises au cours de ce projet, ainsi que les éventuels développements expérimentaux, auront pour vocation d’être diffusés au travers de publications et/ou de communications dans des conférences nationales et internationales. De la même manière, les améliorations, qui auront été aux codes géochimiques et aux codes de réaction-transport, seront également ainsi valorisées. Ces codes et leurs nouveaux modules pourront alors être utilisés pour des études postérieures sur les sites de stockage de CO2, voire pour d’autres applications faisant intervenir les mélanges de gaz. De plus, les paramètres choisis pour ces modélisations seront également implémentés dans une base de données accessible en ligne pour faciliter leur diffusion.

 

De plus, les opérateurs de toute la chaîne capture/transport/stockage sont maintenant en attente de recommandations claires en termes de niveaux de concentration admissibles pour les différentes impuretés co-injectées. Les régulateurs attendent d’avoir des outils leur permettant de formuler ces recommandations. Des codes de réaction-transport capables de simuler précisément plusieurs scénarios devraient permettre de proposer ces recommandations attendues, mais ces modèles doivent auparavant être validés et étalonnés à partir d’expériences de laboratoire. En ce sens, les travaux menés dans le cadre de ce projet devraient conduire à émettre quelques recommandations réglementaires et/ou opérationnelles en terme de teneur des composants co-injectés avec le CO2 (à savoir SO2, NO et O2) et d'évaluation des risques.